- CULTURE EN TERRASSES
- CULTURE EN TERRASSESCULTURE EN TERRASSESLe champ montagnard en terrasses, si caractéristique des montagnes méditerranéennes au sens large, est un champ créé par l’homme sur des versants que leur pente naturelle ne rend pas aisément cultivables. Leur répartition dépend, régionalement, de la qualité du sol (trop argileux, par exemple) ou des traditions locales: la Sardaigne, l’Apennin, la Kabylie en ont peu, malgré leur situation géographique. Dans les régions tropicales, de vastes surfaces ont été aménagées en terrasses, mais ce sont ordinairement des terrasses irriguées: par exemple, les rizières étagées de Madagascar et des Philippines.Les terrasses, résultant d’un aménagement séculaire des versants, supposent la pérennité du peuplement et une forte pression démographique, impliquant à la fois des besoins alimentaires pressants et une abondante disponibilité de main-d’œuvre. Les terrasses paraissent également liées au système agricole dans la mesure où elles se localisent dans les montagnes consacrées à la culture plutôt qu’à l’élevage (vigne, cultures arbustives, cultures irriguées).Située d’ordinaire sur un versant ensoleillé d’adret, la terrasse comprend deux parties: le mur de soutien et l’espace cultivable, qui n’est pas toujours rigoureusement plat. Appelé planche, parchet, tablard selon les régions, celui-ci ne peut être travaillé qu’à la pioche ou labouré au treuil. Les murs de soutènement sont maçonnés ou en pierres sèches. Les chemins d’accès consistent en sentiers ou en escaliers.L’entretien des terrasses et leur mise en culture nécessitent un travail harassant (deux mille kilomètres de murettes dans le Valais central). Les murs peuvent s’ébouler; il faut alors remonter la terre, et c’est pourquoi, en Europe, la culture en terrasses n’est entretenue que dans la mesure où elle fournit des produits d’une certaine qualité. Son importance actuelle est tout autre: elle réside dans le ralentissement de l’érosion et la conservation des sols dans un monde dont la superficie cultivable par habitant ne cesse de décroître, proportionnellement à l’expansion démographique.
Encyclopédie Universelle. 2012.